ANALYSE NEMATOLOGIQUE

En vigne, l’objectif est généralement de caractériser la présence du nématode Xiphinema index, vecteur du principal virus du court-noué dans nos vignobles (voir la fiche correspondante). Un diagnostic se justifie notamment lorsqu’on envisage une replantation rapide sur une vigne en place qui montre des symptômes de court-noué attestés par la méthode ELISA. Dans les zones atteintes, cela permet de confirmer la transmission par le sol et d’évaluer le risque de recontamination de la future plantation.

Etant données la grande hétérogénéité du nématode (distribution agrégative) dans le sol et sa localisation généralement profonde et en effectifs peu élevés, un résultat négatif doit toujours être pris avec prudence et ne pas être interprété comme une absence absolue.

Les périodes optimales de prélèvement de X. index sont le printemps et l’automne. L’échantillonnage doit notamment éviter les périodes de sécheresse et de gelée. Il s’avère bien plus délicat que dans le cas d’une analyse de terre classique et ne doit pas être effectué à la tarière. Au vu des faibles effectifs de X. index, quasiment inféodé à la vigne, et de sa fragilité, les chances de détection des nématodes sont très limitées dans un sol non planté ou après arrachage. Il est donc fortement recommandé d’opérer sur vigne en place.

Dans un premier temps, il est nécessaire de repérer des plants contaminés par la virose (observation des symptômes et caractérisation sérologique). L’échantillonnage aura lieu au niveau de ces plants. Compte-tenu des faibles effectifs du nématode présents en surface, la couche superficielle doit être dégagée jusqu’à 30-40 cm de profondeur de façon à accéder au niveau des jeunes radicelles blanches aux dépens desquelles se nourrit le nématode. Chaque échantillon (1,5 à 2 kg de sol, à partir de plusieurs prélèvements) sera constitué de petites mottes traversées par un maximum de radicelles fines susceptibles d’héberger le nématode. Terre et racines ne doivent pas être séparées et il faut éviter l’écrasement. L’ensemble sera donc placé dans un emballage rigide afin de limiter les pressions et déformations susceptibles d’accroître la mortalité du nématode.

Il peut être gardé au réfrigérateur (maximum 2 semaines). Ne pas oublier d’identifier précisément le prélèvement avant expédition au laboratoire. Lors de l’envoi, penser à bien caler l’échantillon pour éviter les mouvements de terre qui risquent d’endommager le nématode.

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• Laboratoire de la Santé des Végétaux, Unité de Nématologie
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Il faut compter 100 € environ.