NOS RECHERCHES

Maîtrise et gestion innovantes des populations microbiennes en bio

 

Objectifs du projet

  1. Evaluation d’itinéraires techniques pour la gestion des phases pré-fermentaires, des départs en FA et la maîtrise des populations microbiennes en bio (sur ces étapes)
  2. Proposer des itinéraires techniques alternatifs au sulfitage en pré-fermentaire, conformes au règlement « vinification biologique », pour maitriser les populations microbiennes indésirables présentes dans le moût (Bio-protection).

3 axes ont été étudiés :

– Optimisation des pieds de cuves indigènes
– Comparaison de l’apport de composés azotés en cours de fermentation d’origine minéral ou biologique
– Bio-protection de la vendange

Le projet OenoBio est piloté par SUDVINBIO et quatre partenaires: l’IFV, ICV, Inter Rhône et la Chambre d’agriculture 66.

 

Premiers résultats

  • Optimisation des pieds de cuves :

Il est possible d’utiliser un levain jusqu’à 1025 de densité sans prendre de risque important concernant la population levurienne apportée. Les variations des analyses physicochimiques entre les lots sont faibles et peu significatives entre les différentes densités.
Les écarts analytiques les plus marquants sont surtout mis en évidence pour la carence importante en azote assimilable qui conduit à des fermentations languissantes avec une présence de sucres résiduels, un peu plus d’acidité volatile, et une combinaison du SO2 plus importante.
Par contre, il n’est pas noté de différence significative entre les cuvées issues des pieds de cuve avec ou sans compensation en azote assimilable.

  • Comparaison de l’azote assimilable d’origine minéral ou biologique

En quantité par mg d’azote assimilable apporté par hl, l’azote minéral (Di-ammonium Phospahte – DAP) apporte 4 fois plus que les autolysats. Ceci est mis en évidence par les vitesses maximum enregistrées au cours des essais. Cependant la durée totale de fermentation à concentration identique en équivalent azote assimilable est plus rapide pour les lots autolysats. La composition de ces produits permet d’apporter d’autres composés ayant un rôle sur les fins de fermentation. Ces produits sont fortement plus chers que le DAP pour une quantité nécessaire plus importante pour une même correction. Il parait donc judicieux d’associer les deux sources de composés azotés.

  • Bio-protection de la vendange

En vinification en rouge, avec une utilisation d’une souche saccharomyces, la bioprotection correspond à un levurage très précoce.
Les souches de bioprotection apportées sont globalement toujours retrouvées si la mise en œuvre est adaptée. L’utilisation dès la parcelle à la récolte constituerait une mise en œuvre sans doute plus efficace.

L’utilisation de saccharomyces cerevisiae ou une non saccharomyces fermentaire en vinification en blanc et rosé parait faire prendre un risque important par rapport au débourbage, bien que dans nos expérimentations aucun débourbage n’a été impossible.

N’ayant pas eu de déviation organoletique sur nos témoins sans sulfites, nous n’avons pas mis en évidence une efficacité contre le développement de souches indigènes à risque .

Ce projet est financé par la région Occitanie

VALOVITIS

Valorisation de la diversité viticole des territoires Pyrénéens

Le projet Valovitis, financé par l’Union européenne (programme INTERREG POCTEFA 2014-2020) vise à mieux connaître et recenser les ressources génétiques viticoles dans les territoires bordant les Pyrénées en étudiant leurs potentialités agronomiques et technologiques.

Objectifs du projet

  • Prospecter et collecter les ressources génétiques viticoles
  • Evaluer le potentiel de ces cépages par des vinifications en blanc, rouge et en rosé
  • Valoriser la ressource par la création de nouvelles cuées ou la complexification de cuvées existantes par l’assemblage
  • Encourager le développement des cépages non-usités en implantant des parcelles d’étude

Entre juin et octobre 2016 l’IFV a fait appel au public pour signaler des vieilles souches isolées (treilles, repousses), avec l’espoir d’identifier parmi ces vignes des variétés rares, voire même de retrouver quelques cépages non répertoriés. Grâce à l’interface en ligne, plus de 90 dossiers ont été déposés avec de nombreuses photos. Après avoir identifié tout ce qu’il était possible sur les images, avec la participation des ampélographes de référence Jean-Michel Boursiquot (Montpellier SupAgro) et Thierry Lacombe (INRA de Marseillan), des échantillons ont été sollicités pour réaliser des tests ADN sur les souches non reconnues.

D’une durée de 3 ans, ce projet rassemble 3 partenaires institutionnels, l’IFV Sud-Ouest, le Laboratoire d’Analyses Oenologiques et d’arômes (LAAE) de l’Université de Zaragoza (Espagne) et le Centre de recherche agroalimentaire de l’Aragon (CITA) et 11 partenaires associés.

Premiers résultats

Le programme a porté ses fruits. Diverses variétés très rares ont été recensées et vont enrichir les collections, tel le Marocain de Sainte-Enimie, trouvé en Ariège et dont le seul exemplaire en conservatoire à ce jour est atteint d’une virose grave. En provenance des Pyrénées-Atlantiques, et grâce au travail de la Chambre d’Agriculture de ce département, deux génotypes inconnusont été répertoriés et seront également introduits dans la collection nationale du domaine de Vassal. Suite à des signalements de très vieilles parcelles familiales et de nombreux pieds isolés, des prospections de terrain ont été effectuées dans les départements de la Haute-Garonne et de l’Ariège. Elles ont entre autres permis de découvrir, au milieu de plusieurs dizaines de cépages de toutes origines, du Pleau B, variété retrouvée jusqu’alors uniquement sur l’ile de Ré et au cœur de la forêt de la Grésigne dans le Tarn, ainsi que des pieds de lambrusques véritables. Enfin, les signalements ont émané parfois de zones extérieures au cœur de cible (départements limitrophes des Pyrénées), apportant eux aussi leurs lots de bonnes surprises (un cépage inconnu dans l’Aveyron, vieilles variétés et lambrusques dans le Gers et le Tarn…).

 

Le projet Valovitis est cofinancé à hauteur de 65% par le Fond EUropéen de Développement Régional (FEDER) au moyen du programme INTERREG V-A Espagne, France, Andorre (POCTEFA 2014-2020).
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