L’ERINOSE

L’érinose est une maladie de la vigne provoquée par un acarien microscopique : Colomerus vitis.

Quels sont les symptômes de l’érinose ?

Au printemps, on peut observer à la face supérieure des jeunes feuilles, la formation de galles boursouflées verdâtres puis rougeâtres de 0,5 à 5 cm2, auxquelles correspond, sur la face inférieure, un feutrage dense blanc ou rosé, provoqué par une hypertrophie locale des poils épidermiques de la feuille. Lorsque les galles vieillissent, ce feutrage vire au brun rouge. Le phytopte attaque les nouvelles feuilles au fur et à mesure de la croissance des rameaux. Les dégâts sont en général limités et ne provoquent pas de diminution de récolte. Lors d’attaques violentes au printemps, l’érinose peut gêner le développement des jeunes pousses et provoquer un avortement des fleurs avec perte sensible de récolte.

Comment reconnaître le phytopte de l’érinose ?

L’adulte est invisible à l’œil nu (160 microns x 30 microns), d’aspect vermiforme et de forme allongée. De couleur blanc crème, avec 2 paires de patte à l’avant, il est orné transversalement d’environ 80 crêtes granuleuses. Le mâle est plus petit que la femelle.La larve ne se distingue de l’adulte que par sa taille plus petite.Les œufs sont sphériques, lisses et translucides.

Quelle est la biologie du phytopte de l’érinose ?

En hiver : les femelles sont rassemblées soit sous la première enveloppe d’écailles des bourgeons, soit sous les écorces, à la base des sarments
Au printemps : les femelles quittent leurs abris dès le stade C et se répartissent sur les jeunes feuilles où leurs piqûres provoquent la formation de galles. Les œufs sont déposés dans le feutrage tapissant la galle. Le développement de l’œuf à l’adulte dure 15 jours. Les adultes des premières générations quittent les feuilles attaquées et migrent vers le bourgeon terminal et les jeunes feuilles. Cette migration se prolonge durant toute la période de croissance et se poursuit l’été. 5 à 7 générations peuvent ainsi se succéder
A l’automne : les adultes quittent le feuillage et redescendent vers la base des sarments

Quelle méthode de lutte contre l’erinose ?

Chimique : Il n’existe pas de seuil d’intervention. La lutte est curative et doit être limitée aux seules parcelles infectées. Un traitement au soufre mouillable, dès l’apparition des galles, à la dose homologuée contre l’oidium, suffit généralement à maîtriser l’érinose. Dans le cas de parcelles sensibles, deux traitements (stades C-D et D-E) peuvent être nécessaires.

Biologique : Une cécidomyie est prédatrice spécifique du phytopte de l’érinose : Arthrocnodax vitis Rubs. D’autres acariens prédateurs comme les typhlodromes limitent également ce ravageur.

CONTACT

POUR EN SAVOIR PLUS

Share This