Que se passe-t-il au vignoble à cette période de l’année, soit en mai-juin ?
Beaucoup de choses, dont la mise en place des composantes du rendement de 2025 (figure 2), sujet déjà développé dans le document accessible ici
Et en même temps, les futurs bourgeons latents de la récolte 2026 se forment le long du rameau primaire suivant un gradient spatio-temporel (figure 1)
Figure 1 : Exemples de bourgeons latents de vigne en formation sur un rameau primaire en développement (Syrah)
Figure 1 (Syrah) :
(a) Partie supérieure du rameau primaire de Syrah
(b) & (c ) Exemples de bourgeons latents en formation à l’aisselle du rameau secondaire en croissance
(c) Coupe longitudinale au niveau d’un nœud et du bourgeon latent en formation.
Figure 2 : exemples d’inflorescences à des stades de développement différents (Grenache, même vignoble et mésoclimat), ce qui illustre l’hétérogénéité de la floraison-fécondation chez la vigne, à l’origine de l’asynchronie de développement des baies
Figure 2 (Grenache) :
(a) Fécondation sous capuchon
(b) Floraison-fécondation
La floraison – fécondation n’est pas homogène pour un même cépage dans un même mésoclimat.
Donc les conditions climatiques du vignoble et la physiologique de la vigne à cette période de l’année sont importantes car elles vont influencer les rendements de deux années consécutives.
Bien sûr une fois la fécondation réalisée, qui permet le développement du fruit à partir de l’ovaire, les conditions climatiques et physiologiques de la vigne restent primordiales pour la mise en place des composantes du rendement de 2025 (y compris le volume et la composition des baies = qualité des fruits) et la différenciation des futures grappes de 2026 (primodia d’inflorescences) dans les bourgeons latents sur le rameau primaire.
Ceci est important surtout pour les futures tailles longues (taille de type Guyot) car les tous premiers bourgeons de la base du rameau sont en principe déjà formés.