NOS RECHERCHES

Labellisation des pulvérisateurs selon leur aptitude à la réduction des doses

Il existe une grande diversité de performances des pulvérisateurs en matière de réduction des doses de produits phytosanitaires. La labellisation des pulvérisateurs permet d’attribuer une note de performance qui traduit les différentes capacités à réduire les doses employées lors des traitements tout en maintenant des dépôts sur la végétation au moins équivalents à ceux permis par un matériel de référence utilisé à pleine dose.

Contexte et objectifs du projet

A la demande du MAA/DGAL et grâce aux projets « Evaluation des pulvérisateurs viticoles » (2014-2015) et «Pulvéperf» (2016-2017), tous deux financés par Ecophyto Axe 2, l’UMT EcoTechViti (IFV -IRSTEA – Montpellier SupAgro) a développé un nouvel outil de caractérisation des performances agronomiques et environnementales des pulvérisateurs. L’outil, baptisé EvaSprayViti, est une
vigne artificielle modulable qui permet une mesure objective et répétable de la qualité de pulvérisation et le test en conditions contrôlées des performances des différents matériels et pratiques de pulvérisation.

La diversité des performances des pulvérisateurs

Les résultats des essais conduits depuis 2014 ont permis de mettre en évidence la diversité des performances des pulvérisateurs et d’identifier les réglages permettant d’optimiser les machines. En début de végétation, l’application d’une même dose appliquée à l’hectare conduit à des dépôts par unité de surface sur la végétation qui varient dans un rapport de 1 à 5 selon le pulvérisateur utilisé et
les réglages mis en oeuvre. En pleine végétation, cet écart se réduit à 2.
L’outil a permis de quantifier les marges de manoeuvre liées à l’amélioration du parc de pulvérisateurs en service et à la prise en compte du développement végétatif pour diminuer l’utilisation des intrants phytosanitaires.

Grâce aux tests entre 2014 et 2017, de près d’une quarantaine de pulvérisateurs appartenant aux diverses catégories de machines, une grande partie de la diversité du parc de pulvérisateurs a été scannée. Au total, plus de 500 essais ont été réalisés, chaque essai  correspondant au test d’un pulvérisateur, selon un réglage donné à un stage de développement de la vigne (début, milieu et pleine végétation). Les résultats ont été synthétisés dans un guide à destination de la profession. Pour guider le renouvellement du parc
vers des machines répondant mieux aux objectifs du plan EcoPhyto, l’UMT et ses partenaires prévoient de mettre en place pour 2019 une labellisation des pulvérisateurs selon leur capacité à utiliser moins d’intrants phytosanitaires tout en maintenant l’efficacité des traitements.

Différentes capacités de réduction des doses

Sur la base des essais conduits sur la vigne artificielle EvaSprayViti, les divers pulvérisateurs viticoles proposés sur le marché des agroéquipements se verront attribuer une note de performance (A+, A, B, C) qui traduit les différentes capacités à réduire les doses employées lors des traitements tout en maintenant des dépôts sur la végétation au moins équivalents à ceux permis par un matériel de référence utilisé à pleine dose. Cette labellisation sera construite en concertation avec les constructeurs et une liste nationale
des pulvérisateurs ayant obtenu le label sera largement diffusée de manière à promouvoir auprès de la profession les
meilleurs matériels.

La labellisation permettra également de guider les politiques publiques d’aides aux investissements (PCAE) et les appareils les plus performants pourront contribuer au dispositif CEPP. La valorisation du label ainsi que sa pérennisation seront travaillées dans le cadre du projet LabelPulvé (2018-2019).

CONTACT

Sébastien CODIS
sebastien.codis@vignevin.com

Adrien Verges
adrien.verges@vignevin.com

VALOVITIS

Valorisation de la diversité viticole des territoires Pyrénéens

Le projet Valovitis, financé par l’Union européenne (programme INTERREG POCTEFA 2014-2020) vise à mieux connaître et recenser les ressources génétiques viticoles dans les territoires bordant les Pyrénées en étudiant leurs potentialités agronomiques et technologiques.

Objectifs du projet

  • Prospecter et collecter les ressources génétiques viticoles
  • Evaluer le potentiel de ces cépages par des vinifications en blanc, rouge et en rosé
  • Valoriser la ressource par la création de nouvelles cuées ou la complexification de cuvées existantes par l’assemblage
  • Encourager le développement des cépages non-usités en implantant des parcelles d’étude

Entre juin et octobre 2016 l’IFV a fait appel au public pour signaler des vieilles souches isolées (treilles, repousses), avec l’espoir d’identifier parmi ces vignes des variétés rares, voire même de retrouver quelques cépages non répertoriés. Grâce à l’interface en ligne, plus de 90 dossiers ont été déposés avec de nombreuses photos. Après avoir identifié tout ce qu’il était possible sur les images, avec la participation des ampélographes de référence Jean-Michel Boursiquot (Montpellier SupAgro) et Thierry Lacombe (INRA de Marseillan), des échantillons ont été sollicités pour réaliser des tests ADN sur les souches non reconnues.

D’une durée de 3 ans, ce projet rassemble 3 partenaires institutionnels, l’IFV Sud-Ouest, le Laboratoire d’Analyses Oenologiques et d’arômes (LAAE) de l’Université de Zaragoza (Espagne) et le Centre de recherche agroalimentaire de l’Aragon (CITA) et 11 partenaires associés.

Premiers résultats

Le programme a porté ses fruits. Diverses variétés très rares ont été recensées et vont enrichir les collections, tel le Marocain de Sainte-Enimie, trouvé en Ariège et dont le seul exemplaire en conservatoire à ce jour est atteint d’une virose grave. En provenance des Pyrénées-Atlantiques, et grâce au travail de la Chambre d’Agriculture de ce département, deux génotypes inconnusont été répertoriés et seront également introduits dans la collection nationale du domaine de Vassal. Suite à des signalements de très vieilles parcelles familiales et de nombreux pieds isolés, des prospections de terrain ont été effectuées dans les départements de la Haute-Garonne et de l’Ariège. Elles ont entre autres permis de découvrir, au milieu de plusieurs dizaines de cépages de toutes origines, du Pleau B, variété retrouvée jusqu’alors uniquement sur l’ile de Ré et au cœur de la forêt de la Grésigne dans le Tarn, ainsi que des pieds de lambrusques véritables. Enfin, les signalements ont émané parfois de zones extérieures au cœur de cible (départements limitrophes des Pyrénées), apportant eux aussi leurs lots de bonnes surprises (un cépage inconnu dans l’Aveyron, vieilles variétés et lambrusques dans le Gers et le Tarn…).

 

Le projet Valovitis est cofinancé à hauteur de 65% par le Fond EUropéen de Développement Régional (FEDER) au moyen du programme INTERREG V-A Espagne, France, Andorre (POCTEFA 2014-2020).
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