LE COLOMBARD B
Le Colombard provient d’après les analyses génétiques publiées, d’un croisement entre le Gouais et le Chenin.
Quels sont les principaux éléments de description du Colombard ?
L’identification fait appel :
- aux jeunes feuilles de couleur jaune à plages bronzées
- aux feuilles adultes orbiculaires à réniformes, entières ou à trois lobes avec un sinus pétiolaire très ouvert en V, des dents petites, une pigmentation anthocyanique des nervures nulle, un limbe involuté et, à la face inférieure, une densité faible à moyenne des poils couchés et des poils dressés
- aux baies qui sont de forme elliptique courte
Pour comprendre et approfondir les critères de description ampélographique visitez notre rubrique dédiée.
Quelle est sa phénologie ?
Epoque de débourrement : 2 jours après le Chasselas
Epoque de maturité : 2ème époque, 3 semaines après le Chasselas
Quelles sont ses aptitudes culturales et agronomiques ?
Le Colombard est un cépage fertile, très vigoureux et productif. Il peut être taillé long ou court selon les objectifs de production. La taille est assez difficile car le bois du Colombard est dur. A maturité, on peut parfois remarquer une légère tendance à l’égrenage.
Quelle est sa sensibilité aux maladies et aux ravageurs ?
Le Colombard est un peu sensible à l’oïdium sur feuilles et à la pourriture grise à maturité des raisins.
Quelles sont ses potentialités technologiques ?
Les grappes et les baies sont de taille moyenne. Ce cépage permet d’élaborer des vins plaisants, aromatiques (buis, pamplemousse, fruit exotique ou fruit de la passion) avec un bon support acide. Les eaux de vie obtenues à partir des vins de Colombard sont de qualité moyenne et surtout utilisées en assemblage.
Quelles sont les sélections clonales disponibles ?
Les douze clones agréés de Colombard portent les numéros 551, 552, 553, 605, 606, 607, 608, 609, 625, 626, 695 et 938. Plus de 180 clones sont rassemblés dans deux conservatoires plantés en 1995 et en 2002 dans le Gers. La Chambre d’Agriculture du Gers a étudié pendant 6 années le comportement et les performances des 12 clones agréés de Colombard. Le tableau ci-dessous résume les résultats obtenus sur un sol argilo-calcaire et sur le porte-greffe Fercal :
Clones | Potentiel productif | Degré potentiel | Remarques |
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551 | Moyen | Toujours supérieur aux autres clones | Précoce et régulier d'une année sur l'autre. Présente un port buissonnant, les opérations d'ébourgeonnage et de taille sont plus longues. Bonne aptitude à produire des vins blancs secs |
552 | Supérieur | Différences peu significatives entre les clones | Caractérisé par de petites grappes. Bonne aptitude à produire des vins blancs secs |
553 | Très Supérieur | Bonne aptitude à produire des vins de distillation | |
605 | Supérieur | Précoce. Bonne aptitude à produire des vins de distillation |
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606 | Moyen | Précoce, caractérisé par de gros bois. Port érigé facilitant le palissage | |
607 | Supérieur | Bonne aptitude à produire des vins blancs sec. Toujours bien classé en dégustation | |
608 | Très Supérieur | Plus adapté à l'élaboration de vins de distillation | |
609 | Supérieur | ||
625 | Très supérieur | ||
695 | Très supérieur | Port érigé avec des mérithalles longs et de nombreuse vrilles | |
938 | Très supérieur | Potentiel intrinsèque intéressant malgré sa productivité | |
626 | Très supérieur | Toujours inférieur aux autres clones | Peu intéressant pour une production de vins de pays. Rendements excessifs souvent difficiles à maîtriser |
CONTACT
Olivier Yobregat
olivier.yobregat@vignevin.com