LES ACARIENS TÉTRANYQUES

Il ne s’agit pas d’insectes mais d’arachnides car ils possèdent 4 paires de pattes. Les acariens jaunes et rouges appartiennent à la famille des Tetranychidae, ils sont classés parmi les ravageurs secondaires de la vigne.

Quels sont les symptômes causés par les acariens tétranyques ?

Panonychus ulmiEotetranychus carpini
Printemps Piqûres des larves sur jeunes pousses qui provoquent des nécroses et une crispation des feuilles. Ces piqûres peuvent également provoquer une baisse de la croissance voire une destruction partielle ou totale des ébauches de grappes.Si la population est abondante, les grappes en formation sont atteintes et la croissance des rameaux est ralentie ou arrêtée.
EtéPopulation surtout sur la face inférieure des feuilles. Une forte attaque entraîne un changement de couleur du feuillage qui prend un aspect «plombé». La qualité de la récolte peut en être affectéePopulation uniquement à la face inférieure des feuilles, le long des nervures. Leurs piqûres provoquent des taches rouges ou jaunes selon le cépage qui peuvent entraîner une baisse du potentiel.

Comment reconnaître les acariens tétranyques ?

Panonychus ulmi : La femelle est rouge sombre, au corps globuleux d’environ 0,5 mm, avec un dos fortement bombé orné de soies issues d’un tubercule. Le mâle est plus petit et plus élancé (0,3 mm). Son corps, se rétrécissant vers l’arrière, est de couleur orange à rouge clair. L’œuf en forme d’oignon, orné de nombreuses stries, présente un pédicelle effilé au niveau du pôle supérieur. L’œuf d’hiver est d’un rouge plus vif que celui d’été.

Eotetranychus carpini : La femelle mesure 0,35 mm de long, le mâle est plus petit avec l’extrémité postérieure conique. Le corps massif est un peu plus long que large, jaune avec une paire de taches oculaires rouges à l’avant, sept rangées de longues soies dorsales et des taches sombres sur les côtés. Les diverticules se colorent après un repas. L’œuf est sphérique et translucide.

Quelle est la biologie des acariens tétranyques ?

Panonychus ulmi : Les œufs d’hiver éclosent dès le débourrement et les larves gagnent les jeunes pousses. Le développement jusqu’à l’adulte comprend 3 stades larvaires actifs, et dure environ 20 jours au printemps et 8 jours en été. Les mâles vivent 10 jours alors que les femelles 12 à 18 jours. Les œufs sont déposés sur la face inférieure des feuilles dès la fin avril. La fécondité des femelles diminue graduellement avec les générations (26 œufs pour la 1ère génération à 14 œufs pour la 3ème). La durée du cycle évolutif est sous l’étroite dépendance des conditions climatiques (optimum de 20 à 25°C avec 70 % d’hygrométrie). Le nombre de génération par an varie de 5 à 7.

Eotetranychus carpini : Les femelles hivernent dans les souches puis entrent en activité au printemps. Chaque femelle pond une trentaine d’œufs sur la face inférieure des feuilles. L’incubation demande 8 à 15 jours selon la température. Le cycle biologique dure environ 25 jours et 5 à 6 générations se succèdent.

Quelle méthode de lutte contre les acariens tétranyques ?

Chimique : Au printemps : traiter au seuil de 70 % de feuilles occupées par au moins une forme mobile. Appliquer un larvicide ou un adulticide à bonne action de choc. En été : intervenir au seuil de 30% de feuilles occupées par au moins une forme mobile avec un ovicide, larvicide et adulticide à bonne persistance d’action. L’interprétation de ces seuils doit prendre en compte la présence d’auxiliaires.

Biologique par Typhlodromus pyri : Loin devant les coccinelles, punaises et thrips, les typhlodromes sont les principaux prédateurs d’acariens. Une forme mobile par feuille est nécessaire pour éviter tout traitement acaricide. Afin de favoriser le développement ou la réimplantation de la faune auxiliaire, il est nécessaire d’éliminer du programme toute spécialité toxique vis à vis des typhlodromes. Choisir des spécialités classées neutres ou faiblement toxiques.

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