L’OÏDIUM DE LA VIGNE

Uncinula ou Erysiphe necator (forme parfaite de l’oïdium) sont des parasites obligatoires de la vigne. Cet ascomycète fut la première maladie d’origine américaine introduite en Europe (1845) et fut longtemps appelé « la maladie de la vigne ». Il est aujourd’hui présent dans tous les vignobles.

Quels sont les symptômes de l’oïdium de la vigne sur jeunes pousses ?

Au printemps, les symptômes d’oïdium observés sont un ralentissement de la croissance, un raccourcissement des entre-nœuds et une crispation des feuilles. Sur les cépages très sensibles, un feutrage blanc peut apparaître : il s’agit des symptômes «drapeaux».

Quels sont les symptômes de l’oïdium de la vigne sur feuilles ?

Les toutes premières manifestations de l’oïdium sont caractérisées par des taches huileuses (assez similaires à celles du mildiou), et un noircissement des nervures sur la face inférieure correspondant aux cellules nécrosées.

Puis apparaît au niveau des taches un feutrage grisâtre et poussiéreux (filaments mycéliens et conidiophores) sur la face supérieure (et sur la face inférieure pour les cépages sensibles), et une crispation des bords du limbe.

Quels sont les symptômes de l’oïdium de la vigne sur grappes ?

Les grains sont d’abord recouverts d’une poussière grise d’aspect cendré. Sous ces fructifications, l’organe reste vert, puis les cellules meurent et les baies éclatent sous l’effet de la pression des cellules en développement.

Cet éclatement se traduit par l’apparition caractéristique des pépins et crée une porte béante pour le botrytis. Les grappes malades répandent une odeur forte de « moisissure ». Après la véraison, la vigne est beaucoup moins sensible à l’oïdium.

Quels sont les symptômes de l’oïdium de la vigne sur sarments ?

Il est possible d’observer sur les sarments avant aoûtement la présence de mycélium brun à noir. Après l’aoûtement, ces taches brunes deviennent rouges et en forme d’étoile. A l’automne, des boursouflures noires apparaissent sur les sarments atteints : les cleïstothèces.

Quelle est la biologie du champignon associé à l’oïdium de la vigne ?

L’oïdium hiverne sous forme :

  • de mycélium dans les bourgeons assurant des contaminations précoces des pousses (forme drapeau)
  • de cléistothèces, formés sur les organes attaqués (c’est la forme la plus courante de conservation)

Les cléistothèces éclatent au printemps pour laisser sortir les ascospores assurant les contaminations primaires. Les ascospores, et les conidies issues du mycélium, colonisent les différents organes. L’oïdium, contrairement au mildiou, est un parasite externe à la vigne. Le mycélium est donc à la surface des organes et doit émettre des suçoirs pour se fixer et se nourrir. La propagation de l’oïdium est assurée par les conidiophores portant des conidies disséminées par le vent. L’optimum pour le développement de l’oïdium se situe entre 25°C et 30°C, et 40 % et 100 % d’humidité relative. La présence d’eau libre gène la germination et fait éclater les conidies. Le stade maximal de sensibilité des grappes est « fin floraison – début nouaison ».

Quelle lutte chimique contre l’oïdium ?

Les stratégies de traitements oïdium doivent prendre en compte la sensiblité des cépages et la pression de la maladie (BSV).

Les traitements précoces (dès le stade C-D) sont à réserver aux parcelles très sensibles « à drapeaux ». Pour les parcelles normalement sensibles, la protection peut débuter autour du stade bouton floraux séparés.

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