Accidents de reprise sur jeunes vignes : le rôle crucial des réserves

 

Dans différentes régions viticoles, mais notamment sur Grenache dans le sud-est de la France, des problèmes ont été signalés sur des jeunes plantations. Le cas de figure le plus fréquent est le suivant :

  • Durant l’année de plantation, les jeunes vignes se sont bien développées, parfois même vigoureusement, et aucune mortalité particulière n’a été constatée en fin de saison.
  • Lors de la taille du premier hiver aucune anomalie n’est discernable, les sections transversales des sarments montrent des tissus non nécrosés, les plants semblent bien vivants
  • Pourtant, un nombre parfois élevé de pieds ne redémarrent pas au printemps, ou alors, lorsqu’il s’agit de vignes en troisième année avec un tronc juste formé, on constate des absences de débourrement sur tout ou partie de la souche. Dans ce cas, il y a parfois un redémarrage de bourgeons à la base (premiers bourgeons du jeune tronc, ou bourgeons de la couronne), formant une touffe buissonnante.

Ces situations génèrent de l’incompréhension de la part des viticulteurs, et finissent régulièrement par une mise en cause de la qualité des plants livrés, voire en conflit commercial.

La cause la plus fréquemment diagnostiquée est l’insuffisance de réserves (amidon et sucres solubles) dans le jeune plant, qui n’a pas permis le bon redémarrage après la période hivernale. Différents phénomènes peuvent se cumuler pour arriver à ce résultat, l’objet de cette note est d’en présenter les principaux et de rappeler ce qui peut être exigé du pépiniériste en termes de qualité des plants, et ce qui ne peut pas être reproché au matériel végétal fourni.

Figure 1 : démarrage d’un bourgeon de la couronne en deuxième année, la pousse de la première année n’ayant pas correctement aoûté (Photo T.Chassaing, ATV 49)

Figure 2 : Mortalité et repousses basales au printemps dans une même parcelle en troisième année

Définition de la mise en réserve

La mise en réserve est le processus par lequel la vigne accumule des substances énergétiques dans ses tissus ligneux (parenchymes des racines, du tronc, des sarments). Il s’agit essentiellement de glucides (amidon, saccharose, glucose, fructose) et de composés azotés (protéines de réserve, acides aminés). Ces réserves sont cruciales :

  • pour la survie hivernale
  • pour le redémarrage végétatif au printemps (débourrement).
  • pour le développement des rameaux de débourrement à floraison et la formation des inflorescences et fleurs incluant leur fécondation (les composantes du rendement)

La vigne, comme toutes les plantes pérennes, fonctionne sur un cycle annuel avec des alternances de phases de mobilisation et de stockage des sucres notamment.

Quels sont les mécanismes physiologiques impliqués ?

La photosynthèse produit des sucres solubles (glucose et fructose) dans les feuilles, à partir du CO2 atmosphérique. Ces deux sucres peuvent former du saccharose, et tous ces glucides sont transportés via le phloème dans la sève élaborée jusqu’aux tissus de stockage où ils sont mis en réserve sous forme d’amidon (insoluble et non mobile).

Plus de détails

Au moment du débourrement, ces sucres sont hydrolysés en saccharose et/ou glucose et fructose (solubles), puis redistribués vers les cellules cibles où ils seront utilisés selon les besoins métaboliques.

Sur les jeunes plants, à l’appareil végétatif encore peu développé, il faut souligner l’importance d’une bonne surface foliaire et du maintien de l’activité photosynthétique le plus longtemps possible afin d’optimiser le stockage des sucres.

Quand se fait la mise en réserve ?

Calendrier annuel des flux nutritifs

Les remarques suivantes concernent les vignes âgées d’un à trois ans, avant leur première récolte, la production des fruits constituant un puits important d’élément nutritifs qui modifie la distribution des photoassimilats vers les différents organes :

  • Au printemps (débourrement à floraison) : c’est une phase de mobilisation intense des réserves azotées et glucidiques. Les nouvelles pousses utilisent presque exclusivement les réserves stockées (jusqu’à 50-60 % du total est mobilisé avant la floraison). Le flux de sève est riche en sucres pour soutenir la croissance.
  • Après la phase de croissance active (qui se prolonge plus ou moins selon la vigueur, la météo, les stress subis…), la plante commence à reconstituer une partie de ses réserves.
  • A partir du début de l’aoutement des rameaux (l’été), la priorité physiologique passe au stockage des réserves dans les organes pérennes.
  • La fin d’été et l’automne, jusqu’à la chute des feuilles constituent une phase essentielle pour ce processus, alimenté par la poursuite de la photosynthèse si les conditions sont favorables. Il faut toutefois noter que sur une vigne productive, les réserves commencent à se remplir dès que le plateau du chargement en sucres des baies est atteint, soit suivant les cépages entre 10 à 60 jours avant la récolte_
  • Durant la dormance hivernale, les tissus ligneux restent vivants et métaboliquement actifs à basse intensité.

L’état des réserves peut être évalué par des analyses de laboratoire, qui doivent tenir compte des sucres totaux. En effet, l’amidon n’est de loin pas le seul sucre présent dans les tissus de réserve (on y trouve du saccharose, du glucose, du fructose ou du raffinose notamment), et l’amylase (qui transforme l’amidon en saccharose) fonctionne également l’hiver pour maintenir une activité métabolique (notamment la respiration).

Les réserves azotées sont également importantes pour la reprise végétative. Le stockage de ces composés est parfois négligé, mais joue un rôle essentiel pour le démarrage printanier (protéines et acides aminés dont l’arginine dans les tissus de réserve). Au fur et à mesure de la reprise d’activité et de développement des racines (notamment des radicelles) la vigne absorbe l’azote et les éléments minéraux (et bien sûr l’eau).

 

Figure 3 : (a) & (b) Sections transversales de jeunes racines de vigne (porte-greffe 110R ; prélèvements le 27/05/2025, Domaine Lafage (66), vignes de 2017) et (b) localisation de l’amidon dans les rayons parenchymateux du bois (coloration bleu-violet). Crédit photo : A. Deloire

Figure 4 : (a) & (b) Sections transversales dans un sarment de vigne (Syrah) et (b) localisation de l’amidon dans les rayons parenchymateux du bois (coloration bleu-violet). Crédit photo : A. Deloire

Particularités des jeunes plantations

La croissance de l’appareil aérien et des racines mobilise la majorité des ressources de la plante. La vigueur (ou expression végétative = volume de la canopée) qui en résulte permet l’établissement du système racinaire et de l’architecture aérienne, qui doivent tous deux être suffisamment développés lorsque la production de raisin viendra constituer pour la plante un puits prioritaire vers lequel seront acheminés des éléments nutritifs et des sucres.

C’est la photosynthèse qui est à la base du métabolisme carboné de la plante ; en conséquence, tout ce qui affecte son fonctionnement pénalise fortement le bon établissement des jeunes vignes. De tels plants présentent en effet des particularités physiologiques découlant de leur juvénilité et des réalités agronomiques liées à l’établissement d’une vigne productive :

  • la surface foliaire, forcément réduite, limite la production globale de sucres issus de la photosynthèse
  • les organes assurant le stockage des réserves sont en cours de développement et offrent donc une capacité réduite pour cette fonction : le système racinaire est encore peu développé, le tronc inexistant ou en formation et d’une manière générale le bois est peu abondant et peu lignifié.

Cette situation peut rendre plus délicate la mise en réserve, ou en tout cas l’exposer plus facilement à divers stress environnementaux, accidents ou déséquilibres.

Quels sont les impacts d’une mise en réserve insuffisante ?

Sur une jeune parcelle, une telle situation peut provoquer diverses manifestations très problématiques qui peuvent avoir de graves conséquences sur la réussite du plantier et sur la pérennité des futures souches :

  • mortalité hivernale constatée ou non lors de la taille, soit totale soit partielle (bourgeons du bois qui se développent à la base de la souche alors que les bourgeons latents laissés à la taille sont secs)
  • hétérogénéité lors du débourrement, suivie d’une faible vigueur/expression végétative et d’une pousse languissante.
  • aspect carenciel de certaines pousses, jeunes feuilles peu chlorophylliennes, parfois déformées (frisées),

Ces constats peuvent s’avérer parfois très surprenants pour les vignerons, car le développement des plantes n’avait pas forcément suscité d’inquiétude durant l’année de croissance précédente. L’observation de l’état du feuillage et de l’avancée de l’aoûtement en fin de cycle sont des passages obligés dans la surveillance des jeunes parcelles !

Quelles sont les circonstances défavorables pour la bonne marche de la mise en réserve ?

Les éléments préjudiciables sont légion (et fréquemment rencontrés) ; ils découlent notamment du scénario météorologique de l’année, de la pression parasitaire, de problèmes agronomiques liés à l’état du sol, des pratiques culturales ou des particularités du matériel végétal implanté. Sans prétendre hiérarchiser ces facteurs, dont plusieurs peuvent se cumuler et entrer en synergie mortifère, on peut notamment citer :

Les excès de vigueur : ils déplacent l’équilibre vers la croissance et retardent la mise en réserve de fin de saison (et en plus prédisposent la plante au mildiou !). Ils peuvent aussi conduire à des accidents végétatifs (folletage, thyllose). Une fertilisation excessive, essentiellement des apports d’azote (soit en fumure de fond avec une spécialité induisant une libération trop forte ou trop rapide, soit sur les jeunes vignes avec de l’urée ou de l’ammonitrate par exemple) peut être responsable d’un tel déséquilibre. Cette situation se rencontre également sur des plantations en sol naturellement riche et profond, reposé, irrigué de surcroît, etc., et peut être aggravée par l’utilisation d’un porte-greffe puissant et/ou la vigueur naturelle d’une variété. Ces dernières années, de tels problèmes ont par exemple été observés sur des variétés résistantes de toutes origines, plantées en situation vigoureuse et destinées à produire de forts rendements.

Figure 5 : Folletage sur jeune vigne

Figure 6 : Eclatement du jeune tronc lié à un excès de vigueur

La destruction du feuillage par les ravageurs et maladies, notamment le mildiou. Le maintien de l’activité photosynthétique le plus tard possible, jusqu’à l’obtention d’un aoûtement correct, est indispensable sur les jeunes vignes.

Les carences (potassium, azote, magnésium, bore ou fer notamment). La croissance des jeunes plantes doit s’accompagner d’une bonne activité photosynthétique, sans que celle-ci ne se trouve entravée par le manque d’un élément essentiel. L’observation d’un profil de sol avant plantation, accompagnée d’analyses complètes sur les différents horizons, d’un travail du sol permettant l’exploration racinaire, et d’une fumure de fond adaptée pour un développement optimal avant l’entrée en production sont des étapes indispensables. Dans les sols difficiles (forte acidité, salinité, sables…), les aménagements et corrections s’avèrent encore plus essentiels.

Figure 7 : Grave carence potassique sur jeune vigne

Le stress hydrique, avec ou sans défoliation, susceptible d’entraîner également des carences induites (notamment potassiques et azotées)

L’asphyxie racinaire, régulièrement observée sur les plantations les printemps pluvieux, et auxquels certains porte-greffes sont particulièrement exposés (110 R, 41 B, 420 A, 333 EM…). Le manque d’oxygénation des racines cause a minima un ralentissement ou un blocage de la croissance et induit des carences sévères, aboutissant à une faible mise en réserve si le problème persiste.

Les conditions climatiques : outre les événements de gel ou grêle, il faut rappeler que la photosynthèse est optimale à 25 °C et sous forte luminosité (voir figure 5). Les vagues de chaleurs et les stress hydriques sont préjudiciables à la photosynthèse. Un automne frais, peu ensoleillé et où une gelée précoce entraînant la chute des feuilles avant une mise en réserve optimale peut par exemple causer de graves perturbations sur une jeune plantation l’année suivante.

Figure 9 : Défaut d’aoûtement suite à défoliation précoce

Figure 8 : Intensité de la photosynthèse en fonction de l’éclairement (A. Deloire)

 

 

De manière générale, plusieurs causes peuvent se cumuler pour aboutir à ces situations (concurrence excessive des adventices, météo problématique, mauvaise préparation du terrain / conditions de plantation, erreurs dans la protection…) ; à ces facteurs peuvent également s’ajouter les dégâts causés conjoncturellement par le gibier, les phytotoxicités, les accidents mécaniques…Autant dire que les dangers ne manquent pas !

Figure 10 : Concurrence excessive causant une carence azotée (et probablement un futur stress hydrique)

Figure 11 : Cépage Grenache défolié par le mildiou, 2024. Photo pépinières Mercier

Cas particulier (aggravant) des variétés tardives, à cycle long

Ces dernières années, des cas ont régulièrement été signalés sur des plantations de Grenache, par exemple. Ce cépage très vigoureux est régulièrement sujet à des difficultés d’aoûtement sur nombre de ses rameaux (y compris en vigne adulte). Il est de surcroît très sensible au mildiou, et exprime facilement des symptômes de carence en magnésium. A l’ensemble des facteurs précédemment exposés se surimpose donc cette caractéristique variétale, encore accentuée les années où le régime hydrique est confortable et par sa fréquente association avec des porte-greffes poussant à la vigueur comme le 110 Richter.

La conséquence d’une accumulation insuffisante de réserves carbonées avant l’entrée en dormance, comme cela a été évoqué, est un affaiblissement de la jeune plante pouvant provoquer de la mortalité hivernale, phénomène effectivement constaté sur des parcelles qui s’étaient bien développées l’année de plantation.

Sur ce cépage particulièrement, lors d’une saison avec des accidents ou aléas climatiques impactant le métabolisme, le maintien des feuilles en activité le plus longtemps possible est donc une priorité, qui s’accompagne aussi d’une nécessaire protection tardive du feuillage contre le mildiou, à une période où on ne traite habituellement pas la vigne (post vendange). On peut ajouter que l’emploi à ce moment d’une spécialité cuprique, dont l’effet freinateur sur la végétation est bien connu, peut contribuer à atténuer ces problèmes. Une irrigation raisonnée durant cette même période, visant à limiter le stress hydrique qui s’avère alors très pénalisant, peut constituer un élément améliorateur déterminant.

En revanche, attention aux excès ! On observe parfois des redémarrages tardifs de la végétation sur des souches qui s’étaient déjà aoûtées au moins partiellement et avaient perdu leurs feuilles, souvent suite à un fort stress hydrique. Cette situation consomme les réserves qui auraient dû permettre le débourrement de l’année suivante et aboutit donc à un épuisement des jeunes souches (ainsi qu’à une perte de récolte sur souches adultes en raison de la disparition des bourgeons primaires, les plus fructifères).

 

Figure 12 : Redémarrage d’un bourgeon latent durant l’automne, sur souche défoliée par la sécheresse

Conclusion

Les conséquences d’une mauvaise constitution des réserves sur des jeunes plants, quelles qu’en soient les origines profondes, peuvent s’avérer très lourdes en termes de pertes de fond. La difficulté d’en faire un diagnostic irréfutable et partagé réside dans le fait que très souvent, les investigations visant à en élucider les causes se font au printemps suivant, lorsque la mortalité est constatée, c’est-à-dire bien trop tard pour que les événements y ayant abouti puissent être aisément reconstitués. Les analyses à ce moment là s’avèrent de peu d’utilité : sur des plants morts durant l’hiver, on ne pourra rien déterminer ; sur des plants moribonds, les constations risquent de d’induire des confusions entre les causes et les conséquences du problème (vaisseaux non fonctionnels, carences induites, …) ; enfin, peu d’informations seront tirées des plants qui n’expriment pas de problème. Aucune analyse ne peut par exemple prouver qu’une attaque de mildiou défoliatrice, un stress hydrique majeur ou une croissance qui s’est prolongée ont causé la mort d’un plant que l’on observe 6 mois après la survenue de l’événement.

Seules quelques règles de bon sens peuvent être rappelées pour limiter les « débats d’experts » face à un tel problème potentiel :

  • L’observation des plantations en fin de saison, période cruciale pour la bonne mise en réserve, permet de caractériser la croissance du matériel végétal, l’état sanitaire de la parcelle, la concurrence des adventices, les symptômes de sécheresse, de gibier…Cette visite doit faire l’objet d’un constat partagé entre le viticulteur et le pépiniériste. Le niveau d’aoûtement peut être observé, notamment au niveau de la base des sarments (la lignification est impérative pour que les yeux entrent en dormance). Le cas échéant, un dosage des réserves carbonées peut être effectué (attention à la pertinence de l’échantillonnage, toujours délicat).
  • Le rappel des critères de qualité des plants, qui fait l’objet d’une directive de FranceAgriMer (dimensions, solidité de la soudure, répartition des racines…) https://www.franceagrimer.fr/Mediatheque/INSTITUTIONNEL/DOCUMENTATION/VIN-CIDRICULTURE/VIN/2019/Bois-Plans-2019/Contexte-reglementaire/Directive-du-Conseil-68-193-CEE-du-9-avril-1968-modifie
  • Enfin, sur une plantation vigoureuse ayant développé un bel appareil végétatif aérien et un fort développement racinaire l’année de la plantation, il est difficile de mettre en cause la qualité du matériel végétal qui a été fourni, et les causes de mortalités ultérieures doivent faire l’objet d’investigations approfondies aboutissant à des hypothèses ou conclusions raisonnablement plausibles.

 

QUELQUES RÉFÉRENCES SUR LE SUJET :

Carbonneau, A., Deloire, A., Torregrosa, L., Jaillard, B., Pellegrino, A., Metay, A., … & Abbal, P. (2015). Traité de la vigne: physiologie, terroir, culture. 2ème ed., Dunod.
Champagnol, F. (1984). Éléments de Physiologie de la Vigne et de Viticulture Générale. Imp. Dehan, Montpellier.
Greven, M. M., Neal, S. M., Tustin, D. S., Boldingh, H., Bennett, J., & Vasconcelos, M. C. (2016). Effect of postharvest defoliation on carbon and nitrogen resources of high-yielding Sauvignon blanc grapevines. American Journal of Enology and Viticulture, 67(3), 315-326.
Rossouw, G. C., Orchard, B. A., Šuklje, K., Smith, J. P., Barril, C., Deloire, A., & Holzapfel, B. P. (2017). Vitis vinifera root and leaf metabolic composition during fruit maturation: implications of defoliation. Physiologia Plantarum, 161(4), 434-450.
Rossouw, G. C., Smith, J. P., Barril, C., Deloire, A., & Holzapfel, B. P. (2017). Implications of the presence of maturing fruit on carbohydrate and nitrogen distribution in grapevines under postveraison water constraints. Journal of the American Society for Horticultural Science, 142(2), 71-84.
Zufferey V., Murisier F., Vivin P., Belcher S., Lorenzini F., Spring J.L. et Viret O., 2012. Réserves en glucides de la vigne (Cv. Chasselas): Influence du rapport feuille-Fruit, Revue Suisse Viticulture, Arboriculture, Horticulture | Vol. 44 (4): 216–224
Zufferey V., Murisier F., Vivin P., Belcher S., Lorenzini F., Spring J.L. et Viret O., 2015.  Nitrogen and carbohydrate reserves in the grapevine (Vitis vinifera L. ‘Chasselas’): the influence of the leaf to fruit ratio, Vitis 54, 183–188

 

Share This